Tout comme un bon produit, un bon chanteur dispose d’une cohérence de positionnement et d’une promesse unique. Voyons de plus près une petite sélection de trois perles pour qui la com’ a enchanté la carrière.
David Bowie : le phœnix
Glamour en Ziggy Stardust, provoc’ en Diamond Dog, décalé en clown triste… Bowie a multiplié les personnages pour renaître de ses cendres. Cette qualité lui a permis de traverser les âges sans prendre une ride auprès de ses fans et d’afficher plus de trente albums au compteur. Sa promesse de régénérescence spirituelle lui a valu d’être choisi par Vittel pour présenter sa nouvelle signature en 2003 : « Vittel, chaque jour une vie nouvelle ».
Daft Punk : le luxe des avertis
Mais où sont-ils ?! Comment les trouve-t’on !? Pour la sortie de leur dernier album Get Lucky, les fans ont eu droit à une attente insoutenable qui n’a pas ménagé leur curiosité et attisé leur désir. Un record avec 39 000 téléchargements en trois jours seulement. Des extraits d’à peine quinze secondes, aucune interview, le groupe cultive le mystère. Telle l’eau dans le tonneau des Danaïdes, la com’ des deux français se base sur une absence qui entraîne inévitablement un manque. Une stratégie payante appliquée dans le marketing du luxe. Avec un album tous les cinq ans, Daft Punk crée des addicts car sa substance est rare.
Stromae : consensuellement vôtre
Son positionnement tient à une image travaillée impeccablement et un personnage décalé. Il plaît à un panel très large et fait consensus sans pour autant tomber dans le déjà vu. Ses chansons abordent des thèmes qui peuvent être très difficiles comme le combat contre le cancer avec le titre Quand c’est. Il représente le fils et le petit ami rêvé. Cet univers séduisant lui permet de conquérir un public de tout âge. Une idée qui tient la route sur un marché plus que concurrentiel.
Renouvellement, rareté ou décalage savamment maîtrisé, si ces bonnes pratiques ne vous inspirent pas une chanson, j’espère tout de même qu’elles attirent votre attention.
Jérômine Pénet